Dans l’accompagnement des questions liées à l’homosexualité, il ne s’agira pas de se focaliser sur la souffrance psychique mais, à un moment, de s’en détacher, et d’installer de la clarté devant la confusion des idées, notamment lever les blocages qui empêchent d’avancer.

Un accompagnement en coaching pourrait permettre à un individu homosexuel de choisir de s’exposer et de se faire comprendre en sécurité et aux autres d’avoir le choix de changer les représentations qu’ils se font de sa sexualité.

 Majid Dekhir vous accompagnera dans ce parcours.

Psychologie du placard

Le placard est une métaphore qui désigne un lieu social et psychologique où sont enfermés les homosexuel(le)s qui dissimulent leur orientation. D’un point de vue psychologique, le placard est, en effet, le miroir de l’état d’enfermement intérieur de l’individu. Les principaux sentiments éprouvés par la personne qui vit dans un placard psychologique sont la honte, la solitude et la peur du rejet. Ces trois ressentis sont liés aux interactions sociales car ils impliquent une problématique de rapport avec autrui. Ensemble, ils forment un « cocktail explosif » poussant la personne non assumée à s’enfermer sur elle-même, suscitant très souvent des stratégies de refoulement émotionnel et de comportements inadaptés.

La honte est donc le premier palier : elle peut se définir comme la peur d’être ce qu’on est et de se montrer comme tel. Ressentir la honte suppose un manque de respect et de tolérance vis-à-vis de soi-même, ainsi qu’une faible estime de soi. La honte de l’homosexualité peut être parfois tellement ancrée en profondeur, qu’elle peut remonter subitement en surface des années après l’acceptation, au travers de situations et de blessures qui les ravivent.

La solitude est le second palier, il s’agit d’un sentiment qui renvoie à une blessure d’abandon et qui est relié au manque d’affection. A l’âge adulte, les personnes ressentent un vide intérieur qui les pousse à chercher inlassablement à être aimées, aboutissant parfois à des addictions.

Le rejet est décrit comme la blessure la plus profonde de l’être humain (Bourbeau, 2013). En effet, le lien social et la reconnaissance sont les moteurs de l’existence et en cas de rejet, le vécu intérieur est très douloureux. A l’âge adulte, le rejet se manifeste par la peur d’être en lien social. Cette anxiété est parfois tellement forte qu’elle entraine des pensées automatiques et des croyances irréalistes sur ce que pense l’autre. Fuite, isolement ou agressivité voire même rejet de soi.

Etre séropositif, l’autre aveu.

Affirmer son identité homosexuelle est un chemin ardu auquel il faut parfois ajouter une seconde identité à assumer. Être séropositif prend alors la forme d’une nouvelle identité. Nous retrouvons en effet ces trois éléments fondamentaux que sont le rapport aux autres, le rapport à soi-même et la notion de norme culturelle.

Face à ce nouveau rapport avec leur maladie, il est en train de se créer, peut-être, aujourd’hui, de nouvelles normes qui sans doute ne manquerons pas de faire leur apparition. De jeunes séropositifs peuvent percevoir la vie différemment : l’un peut se victimiser et se renfermer sur lui-même avec une profonde sous-estime par rapport aux autres, le menant à des schémas de pensées morbides et auto-destructeurs ; quand l’autre peut développer une forme de résilience et décider de vivre chaque jour comme le dernier, capable de se connecter au moment présent avec une facilité déconcertante.

La séropositivité change la personne dans son rapport au monde. La personne homosexuelle qui découvre son statut séropositif, se retrouve une seconde fois enfermée dans le secret (encore le placard) et éprouve de nouveau la nécessité de reconduire un coming-out. L’émotion dominante est la peur, qui commence par une angoisse massive qui apparait à l’annonce de la séropositivité. Dans son second placard, l’individu ressent parfois être l’otage du virus avec une attente très anxieuse que celui-ci se réveille, ce qui affecte considérablement son fonctionnement affectif et mental.

L’accompagnement psychologique s’avère nécessaire pour décortiquer tous les mécanismes intra-psychiques, qu’ils soient émotionnels ou comportementaux et permettre à l’individu d’en prendre conscience et de se reconnecter à lui-même. Être séropositif se définit comme une identité à part entière, dans la mesure où elle propose aujourd’hui ses propres normes, individuelles et collectives.

Nous retrouvons encore cette notion de différence et de ressemblance. Ainsi, être homosexuel et séropositif à la fois prend la forme d’une identité complexe.

« J’ai quelque chose à vous dire que je vais écrire »

Dans le cadre du coaching, nous mettons la lumière sur le pouvoir certain de l’écriture qui impulse le désir d’annoncer une vérité importante sur soi-même.

Le coming-out se fait pour certain tel un déclic spontané, un sentiment qui submerge l’individu avec ce besoin viscéral de se libérer de sa prison intérieure. Pour d’autres, c’est plutôt une décision réfléchie, qui se prépare lentement mais sûrement. Avant de parler de soi aux autres, l’écriture nous fait ce cadeau de contacter le moi profond, les pensées et les émotions. C’est le moyen d’arrêter le temps et de se concentrer sur sa propre identité, un instant solitaire pour faire le bilan, se découvrir ou redécouvrir. C’est aussi une prise de recul, un espace de liberté totale.

L’écriture permet ce droit de revenir sur sa pensée, la modifier, l’améliorer ou même la changer. Le poids des mots est primordial et il s’agit d’un espace de créativité intime pour penser le monde, s’autoriser à rêver et se projeter dans l’avenir. C’est aussi un grand moyen pour se préparer à dire (Chidiac, 2013). L’écriture est donc un tremplin pour agir.

Dans notre approche, l’écriture se place comme une étape intermédiaire pour dire une vérité importante sur son identité. L’écriture nous offre alors la liberté, après avoir écrit, de dire ou de ne pas dire.

Outil puissant du coaching, l’écriture fait ressortir quelque chose de l’intérieur de soi et libère la parole. Le coaché se réapproprie sa vie et se rend compte qu’il peut mettre fin à l’influence de sa culture, de son enfance et de son milieu professionnel. Le coming out, ainsi nommé pour un homosexuel, s’appelle simplement affirmation de soi pour l’être humain dans sa généralité. Et l’écriture utilisée dans un coaching la rend possible grâce à cinq étapes successives : l’introspection, la clarification, le réalignement, la préparation du discours et la mise en mouvement.

> En savoir plus sur nos coachings

Majid Dekhir

Titulaire du DESU de Pratique du Coaching de l’Université Paris 8, Majid accompagne en tant que coach diplômé les personnes dans leurs objectifs personnels et professionnels.